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mardi 28 juillet 2015
Victor Hugo et l'abbaye de Villers
vendredi 24 juillet 2015
La Bibliothèque centrale du Brabant wallon aux Journées des bouquinistes de Nivelles
La Bibliothèque publique centrale du Brabant wallon vous donne rendez-vous le dimanche 30 août de 10 à 18 heures pour les Journées des bouquinistes dans le cadre agréable du cloître de la Collégiale ainsi que dans la Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville de Nivelles.
Nous vous y proposerons notamment :
Nous vous y proposerons notamment :
- des ouvrages en wallon : pièces de théâtre anciennes, textes et études littéraires…
- des ouvrages d’auteurs et d’éditeurs belges
- des livres d’histoire
Une organisation de l'Office du Tourisme de Nivelles asbl
Renseignements et inscriptions:
48, rue de Saintes - 1400 Nivelles
Tel : +32(0)67 21 54 13 - +32(0)67 84 08 64
Fax : +32(0)67 21 57 13
info@tourisme-nivelles.be
Pour plus d'infos...
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48, rue de Saintes - 1400 Nivelles
Tel : +32(0)67 21 54 13 - +32(0)67 84 08 64
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lundi 6 juillet 2015
Waterloo 1815 : intarissable source d'inspiration. 02
Les faits sont tirés d’un manuscrit rédigé de la main d’un des
descendants d’Hyacinthe Pâris, rapportés par Christian Souris, journaliste au
Pourquoi pas ? (1984)
« Mon trisaïeul du côté maternel, Hyacinthe-Joseph Pâris, vivait à Waterloo dans une propriété donnant sur la chaussée près de l’église lorsque survinrent les événements qui aboutirent à la bataille de Waterloo.
Agé de 58 ans en 1815, Hyacinthe était veuf et avait, en 1812, pris sa retraite de garde-général à cheval de la forêt de Soignes.
Lorsque les alliés arrivèrent à Waterloo pour tenter de barrer la route au petit caporal, Lord Uxbridge, chef de la cavalerie, choisit d’installer son quartier général chez mon aïeul : à l’époque, en effet, sa maison était une des plus belle du village. Hyacinthe, profondément flatté de ce choix, considéra de ce fait le noble Lord comme un hôte privilégié. […]
A l’aube du 18 juin, Lord Uxbridge rejoignit à bride abattue son
quartier général et, sans enlever sa tenue de gala (il revenait d’un bal donné à Bruxelles) prit la tête de ses
hussards pour se diriger sans perdre un instant vers Braine-l’Alleud. »
Le bal juste la veille de la bataille semble peu probable, par contre il
y eut bien un bal dans la soirée du 15 juin, soit 3 jours avant le jour de la
bataille, donné par la duchesse de Richmond. Toute l’élite de la communauté
britannique y était dont Lord Uxbridge et le duc de Wellington. Ce dernier
voulait rassurer la bonne société par sa présence tout en étant inquiet de la
proximité des troupes françaises.
Il semblerait que la veille du 18 juin, le comte d’Uxbridge aurait
sollicité un entretien au Duc de Wellington à propos du déroulement de la
bataille future. À l’interrogation du Lord Henry William Paget, Wellington
répond par une autre question : Qui va attaquer le premier, moi ou
Bonaparte ? – Bonaparte ! – Bien, Bonaparte ne m’a donné aucune idée
de ses projets. Si mes plans dépendent des siens, comment voulez-vous que je
vous expose les miens? Une chose est certaine, Uxbridge –c’est que quoi qu’il
arrive, vous et moi, nous ferons notre devoir ! (les relations entre les
deux hommes étaient très froides suite à une liaison extraconjugale du Lord
avec la belle-sœur du Duc).
Lord Uxbridge rentra
déconfit dès lors à la maison Pâris.
« Hyacinthe, demeuré chez lui, entendit le fracas de la mêlée toute
proche. Le canon tonnait sans interruption. Il voyait continuellement des
troupes monter en ligne, et des régiments se replier en désordre. Les bruits
les plus contradictoires se mettent à courir : Les Anglais cèdent du
terrain…. Napoléon est tué… Bien malin qui peut savoir ce qui se passe. […]
À cet instant précis (vers 19h) , sur le champ de bataille, Napoléon sent que la fortune
des armes risque de lui échapper si… Voulant forcer le dénouement, il ordonne
de faire donner la garde. Hélas ! Les grognards sont décimés par la
cavalerie anglaise. Lord Uxbridge, à la tête de son régiment de hussards,
multiplie les charges. A un moment donné, il parvient (presque) à atteindre
l’endroit où se tiennent l’empereur et son état-major, où se trouvent également
Ney et Soult.
Quelques minutes plus tard, c’est l’épisode du
« dernier carré » de la Garde Impériale, à l’occasion duquel
Cambronne prononça (ou ne prononça pas, qui pourrait l’affirmer) son fameux
mot. Presqu’au même moment, Lord Uxbridge fut désarçonné par un des derniers
boulets de canon tirés par les Français. On le ramasse : il a la jambe
fracassée par le biscaïen… »
La légende raconte qu’il se serait adressé à Wellington pour
déclarer « Par Dieu, Sir, j’ai
l’impression que j’ai perdu ma jambe. Celui-ci aurait répliqué flegmatiquement
« C’est exact, Sir »
Fait contesté car il semblerait que Uxbridge était alors éloigné du Duc.
Face à l’état de sa jambe, il aurait dit : « Eh bien
Messieurs, … si l’amputation doit se faire, le plus tôt sera le
mieux ! »
« Vers 20 heures, son ordonnance, toujours nanti
du panier-repas remis par Hyacinthe, rencontre l’escorte qui ramène le général
blessé à son quartier général. Il fait demi-tour et se hâte de les conduire à
la maison Pâris. Là, les chirurgiens mandés à la hâte, jugèrent qu’il était
indispensable de procéder sur le champ à l’amputation du membre blessé.
Tout se passa très vite. Encore revêtu de son
uniforme, Lord Uxbridge fut allongé sur deux tables mises bout à bout dans la
cuisine. Sans autre forme de procès (l’anesthésie était inconnue à l’époque)
les hommes de l’art fendirent en deux la botte à l’aide de ciseaux,
échancrèrent la culotte de peau, et se mirent en devoir de procéder à
l’ablation du membre déchiqueté. Hyacinthe présent au chevet de son hôte, lui
demanda s’il ne voulait pas qu’on mette un mouchoir dans la bouche.
-Inutile, lui répondit le comte avec un faible
sourire.
En effet, pendant tout le temps que dura l’opération, Lord Uxbridge
n’eut pas un cri, pas un râle, pas une réaction, pas un mouvement. Dès que sa
jambe fut totalement sectionnée, pendant que les chirurgiens pansaient la
plaie, il demanda même qu’on lui montre le membre coupé. Lorsque ce fut fait,
l’un des chirurgiens se débarrassa de la jambe encore recouverte de la botte
fendue ainsi que des morceaux de vêtements, par une fenêtre qui donnait sur la
forêt (en 1815, celle-ci s’étendait encore jusqu’à l’arrière de la maison Pâris) »
L’opération dura une dizaine de minutes sans que le patient ne change de
couleur ni ne paraisse souffrir, émettant seulement l’avis que les instruments
ne sont pas des mieux affutés. Ce courage est raconté par tous.
Après l’amputation, le général se serait exclamé : « J’ai eu
mon temps ! J’ai porté beau durant quarante-sept ans ! Il ne serait
pas loyal d’encore vouloir rivaliser avec les jeunes gens ! »
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